C’est reparti pour un tour

Y a pas de raison pour que je n’ai pas, moi non plus, l’outrecuidance de présenter sur mon (formidable) blog les enseignements du scrutin.
Je parle bien entendu du premier tour de la primaire socialiste (pardon, les primaires citoyennes).

C’est parti !

Qui a voté ?

Environ 5 % du corps électoral, c’est à la fois beaucoup et peu. Beaucoup dans la mesure où, pour cette grande première, la mobilisation des électeurs n’était pas évidente. Jusqu’à la semaine dernière, j’ai encore croisé des personnes qui pensaient que cette primaire était réservée aux adhérents du P.S.
En outre, à l’exception du PRG qui a accepté de jouer le jeu de l’ouverture aux partis de gauche proposée par le P.S., les autres principaux partis de gauche (EELV, Parti de Gauche, Parti Communiste) ayant préféré régler leurs questions d’investiture chacun dans leur coin ((À ce propos, j’ai moi-même appris la semaine dernière que la primaire écolo était ouverte à tous, moyennant 10 euros. Si j’avais su, j’aurais ptête cassé le cochonnet pour voter contre Hulot. Saviez-vous qu’il y avait 6 candidats pour cette primaire également ? Eh non, ça n’était pas un duel Hulot-Joly.)), on peut donc penser que le gros des votants, ce dimanche était constitué des militants et sympatisants socialistes. Continuer la lecture de « C’est reparti pour un tour »

Le scoop, le scoop !

Peu après avoir remis en état de marche mon blog, j’ai promis – dans l’espoir insensé d’attirer le chaland – un scoop concernant la politique à Colombes. J’ai traîné un peu, attendu que la salle se remplisse, mais n’entendant ici que l’écho de mes propres pas, je renonce à bouleverser la vie politique en lâchant mon info devant mon public clairsemé (— Bisous maman !).

* * *

Or donc, en cette fin de mois d’août, j’étais, comme tout bon socialiste qui se respecte, à l’Université d’été du PS au festival Rock-en-Seine. Dans les têtes d’affiche, pas forcément de super-grand-groupe-dont-je-suis-top-fan, mais une programmation riche, variée, pleine de petite surprise à trouver de ci de là, comme sait le faire le festival, enrichi cette année d’une quatrième scène, sponsorisé par un brasseur qui, d’une bière pierre deux coups, nous débarrassa aussi d’une blonde fade habituellement incontournable en terre Rock.

C’est sur cette nouvelle scène « pression live » que se tient, justement, pour clôturer la première journée, le concert de Death in Vegas. De deux choses l’une. Soit vous connaissez Death In Vegas (D.I.V., quoi !) et vous avez dans votre cédéthèques quinze exemplaires sous clé de The Contino Sessions (et par ailleurs, vous voyez malheureusement très bien où je vais en venir), soit vous me répondez kicéceulà ? auquel cas vous pouvez arrêter de suite la lecture de cet éprouvant billet.

Donc, Death in Vegas, moi j’aime, et j’avais très envie d’entendre – vœu qui ne sera hélas pas exaucé – Flying en live et en bonne place. Voilà pourquoi je me suis rendu vers la scène, tel le groupie de base, un bon quart d’heure avant le début du concert. Je dis bien « groupie de base », parce que le groupie, le vrai, lui s’y prend bien plus en avance. Quand j’arrive, en tout cas, je me dis que DIV n’est pas Oasis car les rangs devant la scène sont encore très clairsemés. Suffisamment clairsemés pour que j’aperçoive, arrimé à la barrière séparant le public de la scène, un imminent conseiller municipal d’opposition.
Parce que lui, c’est un groupie, un vrai, y a qu’à voir comment il était en transe dès les premières notes.

Ben dis donc, Laurent, ça nous fait au moins un point commun ;-)

L’histoire ne dit pas s’il avait payé sa place comme moi (109 € les trois jours, quand même, rendez-vous compte, presque ½ année de stationnement payant résidentielle à Colombes ! – ok j’arrête ma petite provoc’ j’ai honte) où si, plus habile, il avait réussi à faucher une invit’ à Rama, Nicole ou Bernard.

Quinté +

Je ne pensais pas que j’allais le regarder, ce débat, parce que je n’attends pas grand chose de la télévision et ne lui accorde guère de crédit pour aider chacun à construire une pensée politique.

Mais bon, ma femme était sortie faire la nouba avec une copine alors je me suis mis devant France 2 pour le premier débat des Primaires.

Quelques impressions en vrac. Continuer la lecture de « Quinté + »

Cambouis !

J’espère avoir un peu de temps à (re-)consacrer à ce blog pour le sortir de sa torpeur.

Il se trouve que j’avais depuis de nombreux mois des problèmes de fonctionnement de WordPress sur free.fr, j’ai donc cassé ma tirelire pour m’offrir un hébergement digne de ce nom (chez OVH) et j’ai un peu transpiré pour migrer mes anciens billets ici (ça aurait pu être beaucoup plus simple si je n’avais pas tout cassé là-bas).

Bon, faudrait que je pense à prévenir que ma nouvelle adresse, c’est blog.nombril.net pour ne pas avoir l’impression de parler dans le vide.

Ah oui ! Et je vous promets pour bientôt un méga-scoop politique qui secourra durablement la blogosphère colombienne.

De saison

Je reconnais que je ne suis pas très présent ces temps-ci sur mon blog, extrêmement pris par mes multiples activités (notamment un nouveau boulot assez exigent depuis janvier 2010 !), sans compter d’assez nombreux soucis avec la plateforme free.fr mais je ne loupe au moins pas l’occasion de vous présenter des vœux moins anxiogènes que Denis B. qui aurait besoin de voir l’avenir un peu plus en rose !

Ça chauffe à Colombes

Décidément, la rentrée est chaude à Colombes.

Sur le plan sécuritaire, la tragique agression de policiers (« nationaux ») colombiens sur le territoire de Gennevilliers est l’occasion d’entendre dans chaque camp le refrain habituel (chacun campant sur sa position, persuadé de sa justesse).

À droite : « le Maire de Colombes toujours autiste sur les questions de sécurité ! »
À gauche : « le gouvernement toujours irresponsable sur les questions de sécurité ! »

Quand on lit un député UMP dire que la crainte de la sanction est la meilleure des préventions (Éric Ciotti au Figaro), on a quand même des raisons de craindre le pire avec la droite qui renforce « l’arsenal » (tu parles d’un arsenal) sécuritaire à grands coups de lois (surfant autant que possible sur des faits divers) et dépouillant et la justice et la police des moyens de la faire appliquer, sans compter un désintérêt complet porté à la prévention, on se dit que, sur ce plan-là hélas, on ne risque aucune amélioration avant 2012.

Sur le plan des … incendies, la situation est évidemment moins critique qu’en Russie, mais l’incendie du gymnase tout neuf au collège Henri Dunant pose sérieusement la question de l’application des normes de sécurité dans les constructions et/ou des normes elles-mêmes, s’il s’avère qu’elles ont été suivies à la lettre.

On attend donc avec impatience le rapport d’expertise.

Pour autant, ça glose beaucoup à droite sur ce sujet (cf. les déclarations de M. Rainfray, MMes Goueta et Yade dans le Parisien) mais on les sent gênés aux entournures de ne pas pouvoir lâcher une nouvelle diatribe populiste contre le maire, vu que les collèges sont du ressort du Conseil Général, tout ce qu’il y a de plus bleu UMP.

Ce que vous ne savez peut-être pas, amis lecteurs (je ne sais pas si le pluriel s’impose), car l’événement n’a pas eu (et c’est normal) la même répercussion que pour l’incendie à Henri Dunant, c’est qu’il y a eu aussi un incendie (rapidement circonscrit, celui-là, fort heureusement) dans une salle du collège Gay Lussac ce mardi. Origine : vétusté électrique. Aucune victime bien heureusement.

Who’s next?

Une cérémonie laïque

Le samedi, j’apprends la mort de mon père.

Le dimanche, je trouve un avion pour Bastia.

Le lundi, je vois l’employé des pompes funèbres dépêché par notre assurance à la Brasserie de l’hôpital, avec mon frère Pascal.

Nous expliquons que nous voulons organiser la crémation en prenant plus de temps que l’heure allouée par défaut pour ce genre de cérémonie (oui, dans la famille, on est comme ça, on n’aime pas faire comme les autres !). Une heure, c’est trop court, nous demandons deux heures, pendant lesquelles nous voulons être aussi libres que possible pour l’organisation.

Notre interlocuteur hoche la tête, compréhensif.

— En fait, lui dit-on, nous voulons organiser une cérémonie laïque.
— Hum… une cérémonie laïque…
— Voilà !
Il prend notre dossier et se met à écrire et nous demande :
— Comment ça s’écrit, laïque ?

Mon père Yves avec ma fille Esther

Plus tard, notre croque-mort qui nous aura offert par inadvertance un des sourires de la journée (si précieux en ces circonstances) nous expliquera qu’en Corse (où il n’y a pas de crématorium), il n’y a que des cérémonies religieuses qui durent des heures où tout le monde s’habille en noir…

Mal au nombril

Quand j’ai ouvert il y a plus de deux ans ce blog, j’avais annoncé qu’il serait fait de bric et de broc, à l’instar du site « racine » né dix ans plus tôt et lui-même joyeusement bordélique. Je n’avais pas menti. J’ignorais qu’il serait autant délaissé mais on ne maîtrise pas toujours le temps dont on dispose et entre ma vie professionnelle, ma vie familiale, ma vie militante, etc., je suis appelé à effectuer des choix cruels.

C’est pourquoi j’ai toujours trouvé amusant de me voir catégorisé dans les « blogs politiques colombiens » même s’il est effectivement souvent (enfin, proportionnellement, plutôt) question de politique ici. La plupart du temps, quand j’interviens ici pour commenter la vie politique, nationale ou municipale, c’est pour exprimer un sentiment individuel qui me tient à cœur. Et puis je m’amuse ensuite à publier une photo de ma fille ou une terrrrrrible vidéo réalisée par mes enfants et leurs amis. (Réjouissez-vous, le cru 2010, c’est pour bientôt.)

Je voulais faire un billet ici, juste après les festivités du 14 juillet à Colombes, pour dire ce que j’en avais pensé : la formule, copiée quasi à l’identique sur celle de l’année précédente, mais, ma foi, plutôt convaincante (ne pas céder à la facilité, toutefois), le feu d’artifice, très réussi, et puis aussi la simplicité avec laquelle les élus s’étaient mêlés à la population, avec ce qui m’a semblé une évidente proximité. Le maire et son équipe était à table comme d’autres citoyens, accessibles, simplement là et faisant la fête avec les autres. J’ai vu ensuite Philippe Sarre danser le rock’n roll avec Élisabeth Choquet (de mémoire : j’avais pris quelques clichés de paparazzi improvisé, mais impossible de remettre la main dessus). Oh ! Il n’est pas impossible qu’il y ait dans cette prestation un zeste de « com’ », mais bien malin qui peut faire la part des choses entre l’élu en représentation et l’homme se trémoussant aux rythmes irrésistibles de l’orchestre ! Côté communication ou communion, à droite en revanche, je n’ai aperçu qu’Olivier Camp-Vaquer sur place. Les autres ne devaient pas ce sentir concernés par cette célébration nationale et locale à la fois (je suis près à faire amende honorable et ajouter les erratums qui vont bien si j’ai – sans malice aucune – passé sous silence la présence d’autres élus ou « notables » de l’opposition).

* * *

Depuis samedi, Philippe et moi avons un nouveau point commun. Lui et moi avons donc (et sans doute avec nous quelques dizaines ou centaines de Colombiens, certainement) perdu notre père cette année.

Dans des circonstances assez extraordinaires (au sens littéral, ce qui les rend d’autant plus tragiques), mon père Yves a en effet été victime d’un accident sur la voie publique en Corse où il entamait avec ma mère ses vacances. Un fait divers dans la PQR. Un fait nettement moins divers dans la vie d’une famille (et même, par extension, pour quelques autres impliquées de près ou de loin dans l’accident).

Je trouve assez singulier le fait qu’il soit question dans le tout premier article de ce blog de l’héritage paternel ! N’en déduisons pas hâtivement que la boucle est bouclée et que mon blog s’achèvera sur ce message…

J’étais ce dimanche sur les lieux du drame (oui, cette phrase fait un peu cliché je vous le concède) et je me suis un instant recueilli sur place. Les voitures étaient rares, le village éloigné de quelques centaines de mètres, le soleil corse cognait dru, les cigales s’en donnaient à cœur joie pour constituer la seule bande son de cet environnement paisible, l’air était chargé de toutes les odeurs de la Méditerranée.
Je veux croire qu’hormis la seconde (deux tout au plus) de frayeur durant laquelle tout s’est joué, c’est de ce splendide panorama qu’aura joui mon père aux dernières heures de sa vie, et je me suis dit que, oui, c’était tout de même un bel endroit pour mourir.

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Illustration : Callevale, 1er août 2010, 16h41

F[r]êche

Cher (et rare – j’entends par là : précieux, évidemment !) lecteur, tu me reprocheras avec raison la rareté de mes interventions ici. Déjà à sa création, le rythme n’était pas très soutenu, mais là, ça bat des records. Je ne peux que plaider coupable. J’avance au jury, comme circonstance atténuante, le fait que j’ai démarré en janvier un nouveau boulot qui absorbe beaucoup de mon énergie.

Je ne romps pas le silence pour vous présenter mes excuses mais quelques pensées en vrac inspirées par le cas « Frêche » en Septimanie Languedoc-Roussillon.

  • L’héritage Hollande (encore !) : combien de dérapages faut-il pour « raisonnablement » (?) exclure un membre du parti ? Frêche est un multi-récidiviste, et on se souvient que c’est sous le règne de François Hollande que le premier rappel à l’ordre a tant tardé à sonner.
  • Ça n’est pas qu’une histoire de discipline de parti, encore moins d’un affrontement Paris versus le reste de la France (comme on l’entend dans les médias). Faut-il être parigo (tête de veau) pour trouver déplaisants les propos de Frêche sur les Harkis ? J’ose espérer que non. Preuve en est d’ailleurs que, localement, les habituels partis alliés du PS ont refusé l’alliance avec Frêche.
  • Un homme politique ne se mesure pas qu’à l’aune des réformes qu’il entreprend. Le bilan est globalement bon (ce qui explique d’ailleurs une nette avance dans les intentions de vote), mais faut-il, pour l’atteindre, des méthodes autocratiques (qui sont le principal travers de Frêche, car c’est un système permanent alors que ses propos créant la polémique restent – heureusement – occasionnels) et un caractère de cochon ?
  • Le PS, comme les autres partis d’élus, a du mal avec le renouvellement. Georges Frêche a 71 ans (rappelons-nous que le PS défend encore officiellement la retraite à 60 ans !), il est élu depuis plus de 33 ans. Pour le déboulonner (puisque c’est bien de ça qu’il s’agit), le PS met face à lui Hélène Mandroux, une femme (ahhh !) de … 69 ans (ohhhh…). Les « quadras » du PS qui voulaient botter le cul aux éléphants du parti sont désormais « quinquas » et, à mon avis, pas très bien partis aujourd’hui pour les effacer du paysage en 2012 (qui vivra verra).
  • Alliance avec les Verts : une occasion ratée ? Jusqu’où est prêt à aller le PS pour déboulonner son cacique septimaniaque ? Faire basculer la région à droite, sans doute. Partager la région avec les Verts, apparemment pas. (Faut dire que Jean-Louis Roumegas n’est pas des plus charismatiques — mais quand même, c’est un quadra, lui.) Nous verrons bien les résultats du premier tour, mais en partant séparément, les chances de passer au second pour une alliance de gauche sans Frêche sont minces comme du papier à cigarette.

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Quelques infos sur l’élection 2010 en Languedoc-Roussillon sur le site Wikipédia.

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