Puisque le fait que je sois webmestre du site PS de Colombes est un secret de polichinelle (et, par là-même socialiste — ouh la ! mon Dieu, que révèlé-je là ?!), il me semble qu’à ce double titre, j’ai une certaine légitimité à émettre quelques réflexions avisées sur l’affaire qui secoue depuis quelques jours le Landernau socialiste et/ou internautique, à savoir le nouveau site web de Désirs d’Avenir à 41 k€ (ouais, je parle en k€ ((Toi aussi, parle comme un trader ! 1 k€ = 1 kilo euro = 1000 €. Demain, nous parlerons des M€.)) parce que je suis dans l’bizness).
En préalable, je signale que je tiens le rôle de webmaster comme bénévole (c’est à dire que je ne touche pas un centime pour ce travail) et amateur (parce que, même si je suis informaticien de profession, je ne suis pas spécialiste du web, juste un amateur éclairé).
- Ceux qui raillent la très médiocre qualité du site en question, le jugent digne des années 90 finissantes, ont raison. Pourtant basé sur un moteur web moderne (on parle de CMS, et en l’occurrence de Joomla), il utilise un encodage (ISO-8859-1) qui tend à disparaître au profit du plus universel UTF-8, le code est truffé d’erreurs de syntaxe (on dit qu’il n’est pas valide et il existe des tas d’outils gratuit pour le vérifier). Sur la page d’accueil, on pourra constater que les menus ne sont pas tous centrés, qu’ils sont dans des polices de taille différente (ce qui produit un effet visuel déplorable), et puis en creusant, on constate que des liens ne fonctionnent pas, etc. Je vous laisse cliquer sur le web pour trouver mille articles plus détaillés que le mien.
- On est évidemment en droit d’être choqué par le contraste entre la qualité très médiocre du site et le prix annoncé pour sa réalisation, plus de 40 000 euros, quand les tarifs habituels pour un site de complexité moyenne sont environ 4 à 8 fois moins élevés (si vous êtes sympa, vous trouverez même des webdesigners qui vous feront un truc pas si mal pour 1000 ou 2000 euros).
- À moins d’être très naïf, on ne sera pas trop surpris d’apprendre que c’est un copain de Ségolène Royal qui a empoché le juteux marché (encore que j’ai lu – mais pas vérifié – que Pierre Bergé, riche mécène de Désirs d’Avenir, a annoncé qu’il refusait de payer la facture). Si j’étais webmestre dans l’écurie Royal, je crois que je serais très en colère et dépité que, sur ce sujet-là, on n’ait pas été plus « participatif ».
- Ce que je trouve assez lamentable, en tout cas, c’est que Ségolène se plaigne d’un lynchage médiatique. Faut dire que quand on se retrouve prise en flagrant délit de copinage doublé d’incompétence, jouer les victimes peut faire figure de ligne de défense. Mais les hommes politiques (de tout bord) ne sont pas très doués pour les mea culpa.
- Pour finir, je conseille à tous les webmestres débutants (parce que je suppose que les pro n’ont pas besoin de mes conseils) de Colombes ou d’ailleurs de se munir des outils suivants :
- le navigateur Firefox
- son extension Firebug (qui permet la mise au point des feuilles de style de manière remarquable)
- son autre extension HTML Validator (qui permet de vérifier instantanément le respect des normes syntaxiques du code)
- et également un outil permettant de tester « en local » le site qu’on développe, avant de le publier en ligne (par exemple WAMP, MAMP, etc.)
Hop ! Au boulot !