Hadopi…teuse

J’aurais voulu vous dire ce que je pensais du projet de loi Hadopi (du mal, essentiellement !), de l’épisode gaguesque de son premier rejet au parlement grâce au petit coup de force du PS, qui n’aura fait que repousser un peu l’adoption de la loi (qui repasse aujourd’hui devant le parlement). On se souvient que la droite avait joué le même coup pendable à « la gauche plurielle » (– Souvenez-vous ! avec la voix de Michel Drucker) à l’occasion du PACS, finalement adopté (on notera au passage le contraste saisissant entre les projets sociétaux défendus par la gauche et la droite).

J’aurais voulu vous balancer une palanquée de liens permettant d’éclairer (si besoin était) votre jugement, sur tous les travers de cette loi :

  • qui, paradoxalement, accroît le sentiment d’impunité du téléchargeur illégal puisqu’il le met à l’abri (contrairement à la situation actuelle) de toute sanction tant qu’il n’a pas reçu le fameux courriel d’avertisssement ;
  • qui laisse craindre toutes les dérives liberticides par ce qu’elle implique en terme de surveillance du réseau ;
  • qui est en contradiction avec les directives européennes (« oui mais on veut la faire passer quand même, na ! ») et qui révèle, comme le dit Jules, l’impréparation de ceux qui la promeuvent ;
  • qui ne prévoit rien pour la rémunération des ayants droits (ce qui est quand même assez délirant, puisque c’est le cœur du problème !) au point qu’une pétition circule, lancée par certaines pointures du cinéma ;
  • bref, qui ne fera plaisir qu’au lobby des majors.

J’aurais voulu aussi vous dire pourquoi la license globale me paraissait la solution la plus pragmatique (même si on trouvera toujours des gens pour râler, il est clair qu’aucune solution n’est parfaite) à la fois en terme de libertés individuelles, d’adaptation aux usages constatés et à la conception d’Internet comme un espace a priori de liberté (ce qui n’interdit pas la règlementation) et non de flicage, et de rémunération des ayants droits (en prenant soin de n’oublier personne : musique, cinéma, jeux vidéos, …).

Mais je n’ai pas le temps.

Allez, encore un petit lien pour rire : chez Maître Éolas, à propos de quelques âneries lâchées par Besson (Luc, pas Éric).

Toute première fois !

L\'invitation pour la célébration de notre PACS à la mairie de Colombes

Eh voilà ! Après 15 ans de vie dans le péché… on continue à vivre dans le péché !

C’est avec une certaine fierté que Marie et moi seront, dans quelques minutes, les premiers pacsés en mairie à Colombes devant Philippe Sarre ; il faut dire que la procédure administrative au Tribunal d’Instance est aussi joyeuse qu’une déclaration de vol au commissariat et qu’il est bon de mettre un peu de rituel dans nos vies. Avec toute la modestie qui me caractérise, j’avoue que c’est moi qui ai suggéré à l’équipe municipale de procéder à ce genre de célébration, à la fois de manière intéressée (charité bien ordonnée commence par soi-même), mais également parce que le PACS est une des belles création d’un gouvernement de gauche et il y a un petit côté militant laïque à transformer l’hôtel de ville en autel civil.

En cherchant sur le web quelques informations sur les formalités qui pourraient être nécessaires pour cette cérémonie en mairie, je suis tombé sur une polémique intéressante qui a animé le conseil municipal du quinzième arrondissement parisien (tenu par la droite) pour savoir si, oui ou non, il fallait célébrer des pacs en mairie, quand les arrondissements tenus par la gauche avaient déjà mis en place cette pratique. Où l’on voit qu’il n’est pas facile, quand on est de droite, de lutter contre les préjugés moraux (et vaguement homophobes) de son propre camp.
Sur cet affaire, la vision d’un élu de gauche et celle d’une élue de droite.

Je souhaite, par avance, plein de bonheur à tous les futurs pacsés colombiens !

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